Sélon un article du jornaul Le Monde, a l’heure où les conditions d’exercice en libéral sont en pleine renégociation, des généralistes qui ont opté pour la pratique de la médecine en centre de santé témoignent de cette autre façon de soigner. Sans forcément opposer un modèle à un autre.

Un exaimple: en quittant le sud de la France pour venir s’installer à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), un médecin généraliste a aussi tourné le dos à vingt ans d’exercice en libéral pour se laisser tenter par la pratique salariée, en plein désert médical, dans un centre de santé. « Un jour de 2018, j’ai trouvé une brochure dans ma boîte aux lettres, le département de Saône-et-Loire battait le rappel à la recherche de généralistes, en mettant le paquet pour les faire venir… » Horaires et salaire fixes, travail en équipe, secrétariat médical… Ce qui est proposé, sur le papier, lui « parle » et résonne avec un quotidien de plus en plus « harassant ».

Mais c’est le fait d’être elle-même tombée malade qui emporte sa décision. « En libéral, je faisais bien plus qu’un temps plein ; désormais, j’allais avoir la possibilité de travailler à temps partiel. Avant, je commençais à 8 heures, sans savoir quand la journée prendrait fin ; j’étais sans cesse dérangée par les coups de fil, l’administratif, la comptabilité… Comme salariée, j’allais pouvoir être déchargée de ces tâches, et me concentrer sur mon cœur de métier : les patients. Sans ça, c’est simple, confie-t-elle, je n’aurais jamais repris le travail. »

Neuf mois après l’échec d’une première tentative, les négociations conventionnelles censées fixer, pour cinq ans, le contrat liant les deux parties, doivent reprendre le 25 janvier.

Relancées en novembre 2023, neuf mois après l’échec d’une première tentative, les négociations conventionnelles, soit ces discussions entre les syndicats de médecins libéraux et l’Assurance-maladie censées fixer, pour cinq ans, le contrat liant les deux parties (la « convention médicale »), doivent connaître un nouveau temps fort avec la réunion multilatérale, le 25 janvier.

La troisième de ce type, après celles du 15 novembre et du 21 décembre 2023, auxquelles se sont ajoutés huit rendez-vous thématiques (sur la prévention, la « pertinence » et la « qualité des soins », etc.)Ces « focus » redémarrent, eux, le 10 janvier, les parties engagées espérant arriver à un accord avant le printemps.

A ce stade, sur le plan tarifaire, l’Assurance-maladie a proposé aux praticiens libéraux de revaloriser financièrement le rôle des médecins traitants : elle a avancé, le 21 décembre, une enveloppe de 100 millions d’euros annuels à cette finUn généraliste touche aujourd’hui, en moyenne, 16 000 euros par an au titre du « forfait médecin traitant » (environ 10 % de son chiffre d’affaires), qui vient s’ajouter à la rémunération de chaque consultation, selon les chiffres de l’Assurance-maladie.

Mais rien n’a été dévoilé, encore, de la revalorisation des consultations elles-mêmes, un point très attendu par les 110 000 libéraux (généralistes et spécialistes) concernés par ces discussions. La précédente convention médicale, négociée en 2016 et entrée en vigueur en 2017, avait fixé à 25 euros la consultation dite « de référence » chez les généralistes. Ceux-ci réclament depuis des mois qu’elle soit alignée sur un « plancher » de 30 euros – voire plus – pour au moins tenir compte de l’inflation. Une hausse de 1,50 euro est entrée en vigueur au 1er novembre 2023, pour tous les libéraux, en vertu d’un « règlement arbitral » adopté faute d’accord.